Les Jardins
d'la terre du rang : libre de se réinventer

Par Vallée-des-Lacs

Karine Lebeau fait ses jardins dans le Témiscouata. Il y a cinq ans, elle faisait son potager pour sa famille. Aujourd’hui, elle le fait avec autant d’amour, mais pour plus de 35 familles abonnées, six restaurants, quatre épiceries, deux marchés public et le kiosque à la ferme. Le projet des Jardins de la terre du rang a pris des proportions, on peut dire.

Pourquoi Karine fait ses jardins ici, dans le Témiscouata? Pour l’échelle humaine avant tout. Que ce soit à travers les paniers de famille, ou la distribution aux restaurants et épiceries, les légumes de Karine profitent d’un circuit court. La joyeuse cultivatrice nous explique :

Aller vers un petit producteur, c’est vivre les avantages de la proximité. Avant tout, ça crée un lien.

Elle connaît ses clients par leur nom. Les restaurateurs qu’elle fournit, eux aussi, sont contents de pouvoir mettre un nom, un visage, une histoire, sur les légumes qu’ils servent à leurs clients.

Comment Karine fait ses jardins ici? Le modèle de la ferme se base une production de petite surface, selon le système de l’agriculture soutenue par la communauté (ASC), c’est-à-dire via des abonnements à des paniers, entre autres.

Ce n’est plus juste un légume que les gens achètent, c’est la famille derrière qu’ils soutiennent. C’est ce concept-là avant tout : l’agriculture à échelle humaine.

Qu’est-ce que ça lui apporte, de faire ses jardins comme ça? Le côté créatif de l’agriculture a poussé la mère de famille à passer d’une carrière en dessin industriel à la vie dans le champ et dans la serre, avec tout ce que ça implique de défis, mais aussi de couleurs, de saveurs et de découvertes. En plus de la proximité avec ses clients, avoir son entreprise sur le territoire lui offre la liberté.

C’est l’entrepreneur qui crée l’énergie qui personnalise son entreprise. Les gens adhèrent à un concept, celui de l’agriculture de proximité, mais les agriculteurs qui le font tous à leur façon. Personne le fait de la même manière!

Qu’est-ce que ça prend pour être maraîcher ou maraîchère dans le Témiscouata selon Karine Lebeau? « Une tête dure et de l’ambition! » répond-elle avec sa belle spontanéité. Pour elle, la Vallée-des-Lacs est un terrain de jeu parfait pour ceux qui rêvent de liberté et qui n’ont pas peur de relever des défis.

C’est aussi une région où on est bien entourés.

De plus en plus, la population croit en nous. On sent l’appui financièrement, mais moralement aussi! Par exemple, la mairesse m’appelle dès qu’elle entend quelque chose de bien sur mon projet. C’est des tapes dans le dos qui font du bien!

La Vallées-des-Lacs est jalonnée de terres accessibles et abordables, parfaites pour le genre de propositions qui s’inscrivent dans l’ADN agricole du territoire. Et la région est aussi engagée collectivement à soutenir et faciliter les projets d’établissement de toutes sortes.

Karine avait une vision de son propre destin. Elle souhaitait diriger sa trajectoire, à son image. Dans l’agriculture écoresponsable, elle peut engager toutes les sphères de sa personnalité: créative, énergique, décidée, mais aussi mère de famille (ces trois enfants-là savent jardiner!). Elle y met aussi sa vision personnelle de l’agriculture et de l’entrepreneuriat.

Un des grands défis qu’elle doit relever maintenant c’est… faire face à son succès! Le territoire est grand, tout comme l’enthousiasme que suscitent des projets comme le sien. Son entreprise ne cesse de prendre de l’expansion depuis son ouverture.

Vous laisserez-vous séduire, comme elle, par l’idée d’inventer votre modèle d’entrepreneuriat et d’agriculture sur ce territoire riche de possibilités et d’ouverture?

Ici, ton projet maraîcher, c’est possible.